L’Escalier (Juin 1987)

Préface

A 20 ans Claire découvre qu’elle ressemble à Sylvia Christel et se retrouve culbutée dans un escalier par un admirateur.

Claire, née en 1966, a vécu intensément de sa puberté à sa grossesse, de 1979 à 1997, sa « libération sexuelle » avec de la délectation mais aussi maintes déconvenues. Le plus original c’est qu’à partir de 1983 elle a en permanence été en couple avec François « le cocu magnifique ». Ami de ce couple sulfureux mais incroyablement attachant, je tente de retracer au travers d’une quarantaine d’épisodes les expériences amoureuses réelles mais aussi « fantasmées » de Claire. Dans cet épisode c’est son témoignage à elle.

Claire…

Ce doit être au début de notre installation à Mesrieu, vers la fin juin 1987 alors que je vais sur mes 21 ans. Je suis allée rejoindre François en terrasse du grand café pour le fameux apéritif du dimanche midi. Je suis totalement épanouie et légèrement émoustillée par le soleil alors à son zénith. Je suis très printanière avec ma robe fine et blanche, sans manche, à encolure en décolleté. En dessous, une culotte toute fine et pas de sous-tif comme à mon habitude à l’époque avec les chaleurs. Précisons que je suis souvent « en chaleur », hiver comme été, mais que le soleil attise ma libido débordante

Lorsque j’arrive gracieusement, quasiment en transparence, avec mes petits seins qui pointent leurs tétons voluptueux, je fais une forte impression et suis accueillie comme une princesse. Un des copains, très mignon, de tablée, un garçon de passage qui a sympathisé avec François, s’enthousiasme en me comparant à Sylvia Kristel. Naïvement, je demande qui est ce personnage sous l’œil un peu réprobateur de François un peu dérangé par la drague ouverte du nouveau. Ils me disent que c’est l’héroïne d’Emmanuelle, un très joli film érotique qui a bien fait fantasmer à sa sortie en 1974 et au-delà…

Je profite enfin de l’apéritif, qui contribue à finir de me réveiller les sens, d’autant que je m’imagine dans la peau de cette fameuse Emmanuelle et que mon admirateur ne me quitte pas des yeux.

Mais le temps passe, François se lève pour aller à la maison toute proche préparer à manger et je lui dis que je le rejoins avec notre invité. Estomac faisant, la terrasse se vide. François a invité le gars. Il me suit et peut encore mieux profiter de mes transparences dont de mes petites fesses serrées qui doivent finir de le chauffer.

Notre logis se trouve au premier étage. J’ouvre la porte du petit immeuble. Là il se lâche et me plaque ses mains sur les fesses, ça me fait tout drôle. Sur sa poussée je m’agrippe aux premières marches, pour lui offrir mon postérieur. Comme, vous commencez à me connaître, je ne manifeste aucune réprobation. Il soulève par conséquent ma robe qu’il remonte jusqu’au bas du dos, me baisse promptement la culotte, se débraguette et en un temps record dirige sa bite vers mon minou et m’enfile d’un coup sec et puissant. Il m’enlève un mignon petit orgasme suivi d’un gros soupir. François doit l’entendre et dit : « C’est vous ? »… « Heu, oui, on arrive ! ». Heureusement mon furtif amant a terminé et son jus me coule sur les jambes. Je prends la culotte à la main, déboule dans le séjour en disant « J’ai très envie de faire pipi... », et je cours aux toilettes, me laver…

La morale que je tire de cette « échappée » n’est pas du tout « qu’est-ce que j’ai encore fait… etc. ». Non, bien au contraire. Devenue une sorte de nouvelle Emmanuelle, je prends conscience de la dimension érotique de ma personne et cela m’excite beaucoup. C’est à partir de ce moment précis que je songe à un parcours érotico-porno façon initiation comme dans le film culte que je verrais ensuite et qui me stimulera encore plus dans ce projet. L’initiateur, un homme âgé nommé Mario, explique à Emmanuelle que la monogamie n'est plus de mode et que c'est la jouissance, plutôt que le sentiment de culpabilité ou la raison, qui doit la guider en matière de sexualité, et qu'ainsi elle atteindra un plaisir bien plus grand. Ce discours me convient parfaitement et fini de m’enlever mes derniers scrupules, ou une culpabilité au demeurant très légère tout comme l’entier de ma personne.

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